Vous trouverez très prochainement dans cet espace toutes les ressources nécessaires pour vous aider à consommer moins et mieux suivant votre profil !
Que vous soyez propriétaire ou locataire, les questions de consommations d’énergie vous concernent autant. Le gaz, l’électricité ou l’eau sont des composantes incontournables de votre vie quotidienne à la maison et il existe des méthodes et des outils pour une bonne gestion de celles-ci.
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Quel que soit votre métier dans l’exploitation de bâtiment, l’optimisation des consommations énergétiques est inévitable. Des méthodes et des outils pertinents permettent de tirer le meilleur parti des technologies, grâce à une évolution de leurs usages.
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Que vous soyez élu ou chef d’entreprise, vous jouez un rôle essentiel dans la politique énergétique. Efficacité énergétique, qualité de vie au travail, responsabilité sociale et environnementale figurent parmi vos objectifs.
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Vous êtes un acteur incontournable de la réduction des consommations d’énergie et par conséquent de la lutte contre le changement climatique. Que ce soit en cours, dans les espaces de coworking ou dans le cadre de votre vie étudiante, vous cherchez à avoir un impact positif.
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Quel que soit votre métier et votre entreprise, vous utilisez de l’énergie pour réaliser vos missions. Dans les bureaux, les salles de réunion, les salles de pauses ou encore les cuisines, toutes les énergies sont mobilisées et il existe des méthodes et des outils pour une bonne gestion de leur consommation.
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Notions clefs sur l’énergie et le climat
- Qu’est-ce que l’énergie ?
- Quelles sont les différentes sources d’énergie ?
- Quelle différence entre sobriété énergétique et efficacité énergétique ?
Document émanant de l’ADEME - Usage et technique : approche sociotechnique
Enjeux sur l’énergie et le climat
- Différentes politiques d’efficacité énergétique en France et en Europe
- Bénéfices multiples de la rénovation énergétique et impact environnemental
- Focus climat en Hauts-de-France : une région exposée au changement climatique -
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Rénovation du parc de logements français : quel impact environnemental ?
NOTIONS CLEFS SUR L’ÉNERGIE ET LE CLIMAT
Qu’est-ce que l’énergie ?
Quelles sont les différentes sources d’énergie ?
Quelle différence entre sobriété énergétique et efficacité énergétique ?
Document émanant de l’ADEME
Usage et technique en énergie : approche sociotechnique
ENJEUX SUR L’ÉNERGIE ET LE CLIMAT
Différentes politiques d’efficacité énergétique en France et en Europe
En France, il existe plusieurs mesures mises en place pour stimuler la rénovation énergétique.
Les principaux outils sont les suivants :
- Le Crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE), introduit en 2015, qui est un crédit délivré à un taux de 30% pour réaliser des travaux d’amélioration énergétique ;
- Le Éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ), mis en place par la loi de finance de 2009 dans le cadre du Grenelle de l’Environnement, qui est un prêt à taux zéro, délivré sans conditions de ressources, afin de financer un ensemble de travaux d’amélioration énergétique ;
- Le programme « Habiter Mieux » de l’ANAH (Agence Nationale de l’Habitat) qui subventionne des travaux de rénovation énergétique sous réserve que ces travaux améliorent l’efficacité énergétique du logement d’au moins 25% et est soumis à conditions de ressources.
A plus grande échelle, l'Union Européenne s'est attachée à devenir un leader mondial dans le domaine de l'efficacité énergétique et à promouvoir des programmes pro-environnementaux.
Dans le cadre du "Green Deal" européen de 2019, plusieurs initiatives influentes ont été mises en œuvre, en particulier la directive sur la performance énergétique des bâtiments (EPBD) et la directive sur l'efficacité énergétique (EED) (Commission européenne, 2020a). Tout d'abord, la EPBD, mise en œuvre en 2010 et révisée en 2018, est la pierre angulaire de la réglementation visant à aborder l'efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment de l'UE conformément aux objectifs d'efficacité énergétique de 2030 et 2050.
Les principaux objectifs complémentaires de la directive EPBD sont de :
- Stimuler la rénovation des bâtiments existants d'ici 2050 ;
- Renforcer la modernisation de l'ensemble du parc immobilier existant en mettant en œuvre des technologies intelligentes respectueuses de l'environnement ;
- Atteindre un parc immobilier à faibles émissions et à émissions nulles d'ici 2050 dans les pays de l'UE (Commission européenne, 2020b).
Deuxièmement, la EED, conçue en 2012 et révisée en 2018, fixe l'objectif d'efficacité énergétique pour 2030 à au moins 32,5%. Elle comprend également une éventuelle clause de révision à la hausse, qui augmente le niveau d'ambition par rapport aux efforts requis pour atteindre les objectifs de 2020 (Commission européenne, 2020c). Les deux directives confirment le rôle prépondérant du secteur du bâtiment dans la réalisation de l'objectif d'efficacité énergétique de l'UE. Leur mise en œuvre effective est donc cruciale pour contribuer à la réalisation des objectifs d'efficacité énergétique de 2030 et mettre les pays de l'UE sur la voie de la décarbonisation totale du parc de logements d'ici 2050.
Pourtant, les investissements dans l'efficacité énergétique dans le secteur résidentiel semblent être à la traîne par rapport aux objectifs de politique publique fixés dans plusieurs pays européens. La question de savoir pourquoi les investissements en efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment restent faibles, malgré la rentabilité et la disponibilité de solutions d'efficacité énergétique, a suscité un intérêt croissant dans la littérature universitaire internationale.
En guise d'explication, certains chercheurs avancent que les investissements dans l'efficacité énergétique ne sont peut-être pas aussi attrayants qu'on l'a théoriquement prédit en raison de l'existence de barrières qui empêchent leur diffusion à grande échelle. Dans la littérature, les universitaires appellent ce phénomène "écart d'efficacité énergétique" ou "paradoxe énergétique" (Jaffe et Stavins, 1994 ; Gerarden et al., 2015 ; Fowlie et al., 2018).
Références :
Commission Européenne, 2020a. A European Green Deal.
Commission Européenne, 2020b. Energy Performance of Buildings Directive.
Commission Européenne, 2020c. Energy Efficiency Directive.
Jaffe, A. and Stavins, R.N., 1994. The energy-efficiency gap What does it mean? Energy Policy. 22(10), 804-810.
Gerarden, T., Newell, R.G. and Stavins, R.N., 2015. Deconstructing the Energy-Efficiency Gap: Conceptual Frameworks and Evidence. Am. Econ. Rev. 105(5), 183-186.
Fowlie, M., Greenstone, M. and Wolfram, C., 2018. Do energy efficiency investments deliver? Evidence from the weatherization assistance program. Q. J. Econ. 133(3), 1597-1644.
Bénéfices multiples de la rénovation énergétique
La rénovation énergétique à l'échelle d'un pays peut conférer des avantages sous trois angles différents.
Premièrement, les avantages les plus évidents des investissements en efficacité énergétique sont des avantages environnementaux. Des bâtiments plus efficaces sur le plan énergétique permettraient de réduire la consommation d’énergies fossiles et par ricochet de réduire les émissions de gaz à effet de serre (Patiño-Cambeiro et al., 2019), ce qui est essentiel pour atteindre l'objectif de décarbonisation du parc immobilier d'ici 2050 de l'UE. La réduction des émissions de gaz à effet de serre est nécessaire pour lutter contre le changement climatique d'origine humaine et limiter la pollution.
Deuxièmement, les avantages économiques sont moins évidents, mais prépondérants. En mettant davantage l'accent sur les projets de rénovation énergétique, l'emploi pourrait augmenter considérablement en France, ce qui serait particulièrement bénéfique compte tenu du taux de chômage élevé dans le pays (Saheb et al., 2018 ; Staniaszek et al., 2013). A un niveau plus macro, une meilleure efficacité énergétique dans les bâtiments européens pourrait signifier une moindre dépendance énergétique vis-à-vis des autres pays, ce qui s'applique au cas français. Les bénéfices dépasseraient largement les coûts de rénovation (Patiño-Cambeiro et al., 2019).
Enfin, d'un point de vue sociétal, l'investissement en efficacité énergétique peut permettre d'atteindre deux objectifs en même temps. De nombreux bâtiments vieillissants en France, et plus largement en Europe, ont désespérément besoin d'être rénovés. D'une part, les rénovations écoénergétiques permettent de résoudre ce problème tout en réduisant la consommation d'énergie. D'autre part, l'investissement dans l'efficacité énergétique favorise un environnement plus sain, car les maisons à faible consommation d'énergie ont tendance à avoir une meilleure qualité de l'air et à être plus chaudes et mieux isolées que les maisons à faible consommation d'énergie. En somme, le bien-être augmentera tout en encourageant la croissance économique (Grey et al., 2017).
Références :
Patiño-Cambeiro, F., Armesto, J., Bastos, G., Prieto-López, J.I. and Patiño-Barbeito, F., 2019. Economic appraisal of energy efficiency renovations in tertiary buildings. Sustain. Cities Soc. 47, 101503.
Saheb, Y., Ossenbrink, H., Szabo, S., Bódis, K. and Panev, S., 2018. Energy transition of Europe’s building stock. Implications for EU 2030. Sustainable Development Goals. Annales des Mines - Responsabilité et environnement. 90(2), 62–67. FFE.
Staniaszek, D., 2013. Methodology for developing ambitious strategies for energy renovation of national building stocks. ECEEE Summer Study Proceedings.
Grey, C.N.B., Schmieder-Gaite, T., Jiang, S., Nascimiento, C. and Poortinga, W., 2017. Cold homes, fuel poverty and energy efficiency improvements: A longitudinal focus group approach. SAGE Journals. 26(7), 902–913. .
Focus climat en Hauts-de-France : une région exposée au changement climatique
in progress ...
RENOVATION DU PARC DE LOGEMENTS FRANCAIS : QUEL IMPACT ENVIRONNEMENTAL ?
Nous estimons le coût total de la rénovation de l'ensemble du parc de logements français ainsi que les gains énergétiques et environnementaux qui en découlent. Les résultats indiquent que la rénovation de l'ensemble du parc immobilier français coûterait environ 32 milliards d'euros et permettrait des gains énergétiques de près de 4,8 millions de tep. Le gouvernement réduirait également les émissions de CO2 de 31 %, soit 15,3 millions de tonnes précisément. Par ailleurs, la classe 2 est celle qui regroupe les logements les moins performants, ce qui en fait la cible principale des politiques publiques. Nos estimations montrent que la rénovation de tous les logements de la classe 2 coûterait 13,6 milliards d'euros aux ménages.
En outre, c'est pour les logements de la classe 2 que la rénovation est la plus bénéfique en termes de gain environnemental. En effet, en procédant ainsi, le gouvernement réduirait les émissions de CO2 de 7,74 millions de tonnes, ce qui représente la moitié de la réduction des émissions de CO2 que l'on peut obtenir en réaménageant l'ensemble du parc de logements français.
Classe 1 | Classe 2 | Classe 3 | Classe 4 | Classe 5 | |
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Consommation énergétique réelle initiale (avant rénovation) (en Mtep) | 4.30 | 13.50 | 6.02 | 3.23 | 27.05 |
Emissions par classe (en Mtep de CO2) | 7.14 | 23.60 | 11.70 | 5.80 | 48.24 |
Coût total de la rénovation de tous les logements dans une classe (en milliard d’euros) | 10.20 | 13.60 | 6.00 | 2.30 | 32.10 |
Gains énergétiques résultant de la rénovation de tous les logements dans une classe (en Mtep) | 1.36 | 0.45 | 1.90 | 1.07 | 4.78 |
Gains environnementaux résultant de la rénovation de tous les logements dans une classe (en Mtep de CO2) | 2.20 | 7.74 | 3.48 | 1.85 | 15.27 |
Table 5
Impacts environnementaux et économiques de la rénovation de l’ensemble du parc résidentiel français
Mtep : Mégatonne équivalent pétrole